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Megaban

vendredi 29 mai 2009

Terreurs nocturnes

Johann Heinrich Füssli, Le cauchemar (1781)
The Nightmare, circa 1781 by Johann Heinrich Füssli also known as Henry Fuseli

oil on canvas, measuring 40 x 50 inches and displayed at the Detroit Institute of Arts

Le tableau représente une dormeuse allongée dans la position qui favorise le cauchemar, elle est allongée sur le dos, la tête renversée en arrière. Un incube est assis sur sa poitrine et fixe le spectateur, tandis qu’une jument surgit entre les rideaux. Le tableau représente un intérieur contemporain, dont le lit, et la table de nuit sont les seuls éléments qui définissent le cadre spatio-temporel. Comme dans la plupart des œuvres de Füssli, il n’y a pas d’architecture, l’espace est principalement défini par les figures, ainsi que par le mouvement.
C’est une composition fermée, recentrée autour des figures, qui occupent la plupart de l’espace, la figure prédomine dans les tableaux de Füssli.
On remarque une opposition entre les figures verticales de la jument et de l’incube, et la figure horizontale de la jeune femme, qui pourrait illustrer une opposition entre forces du mal et victime.
Ce tableau montre l’importance du dessin dans l’œuvre de Füssli, surtout de la ligne, qui est à la fois la force et la direction du mouvement. La ligne exprime la violence et la passion, comme ici dans ce corps distordu et démesurément allongé. C’est la ligne qui rythme la composition, et la dynamise, on voit qu’elle est sinueuse et tendue.
On remarque un profond Chiaroscuro (ou clair obscur), caractéristique du travail de Füssli, utilisé pour concentre l’attention sur la figure de la femme endormie. Il renforce l’intensité dramatique, et donne une illusion de relief aux différents éléments du tableau.

Dans ce tableau, il n’y a pas de volonté de réalisme, « la nature me déroute » disait Füssli. Le peintre préfère sa propre vision à l’étude d’après nature, il illustre ainsi l’avènement de la subjectivité, à la fin du 18ème siècle. Au contraire dela « noble simplicité » et de la « grandeur tranquille » préconisés par Winckelmann (dont il a pourtant traduit les écrits, car Füssli partageait son amour pour l’antique), il est obsédé par le titanesque, le grotesque et le monstrueux. On retrouve cette obsession dans la longue silhouette distordue de la jeune femme, au corps très allongé, qui montre l’influence des artistes maniéristes chez Füssli.
Le vêtement module le corps, qui se révèle sous le drapé. D’ailleurs, il faut savoir que Füssli disséquait des cadavres, pour avoir une bonne connaissance de l’anatomie et de la musculature.
Quand aux figures de l’incube et de la jument, elles sont bestiales et démoniaques, aux yeux exorbités, type de figures que l’on retrouvera dans l’œuvre de William Blake, contemporain de Füssli.

A cette époque, on redécouvre les contes folkloriques populaires, à l’image des poèmes d’Ossian qui fascinent les peintres préromantiques. Le cauchemar illustre un intérêt croissant pour le fantastique et l’obscur, se démarque par son absence de symboles religieux ou littéraires, son iconographie se base sur des croyance populaires et folkloriques.
Il faut donc analyser l’origine des figures maléfiques du tableau.
-L’incube, est la créature assise sur le thorax de la femme endormie.
Son nom dérive du latin inc- (sur) et -cubare (coucher), c’est-à-dire « couché sur », on voit que Füssli transcrit littéralement cette étymologie
L’incube est un ange déchu par la luxure, qui prend possession du corps de la femme pendant le cauchemar, il est assimilé à une relation sexuelle avec le diable. Il y a une idée de rêve érotique, d’un érotisme dangereux et diabolique. De plus, dans sa forme, cet incube s’inspire du Kobold, créature de la mythologie germanique.
-La jument constitue un calembour visuel sur la signification anglaise du mot cauchemar, qui est night mare, c’est-à-dire la jument de la nuit. De plus dans la mythologie européenne du cauchemar, le cheval est soit le démon qui le provoque , soit le moyen de transport de ce démon.
En français, le mot cauchemar vient du terme picard « mare », emprunté au néerlandais, et qui veut dire fantôme. Il désigne un spectre malveillant, envoyé pour tourmenter et faire suffoquer les dormeurs, ce qui rappelle l’aspect fantomatique de la jument, qui sort des rideaux comme une apparition.
De plus, Füssli s’inspire aussi de légendes scandinaves, la Mara, un démon qui provoque les cauchemars. C’est un être féminin, qui chevauche les dormeurs pendant leur sommeil, comme une chevauchée infernale, qu’on ne peut contrôler. La Mara s’assoit sur le buste des personnes endormies, ce qui crée un sentiment d’oppression. On voit que ces codes sont repris dans le tableau de Füssli, avec la jument qui rappelle la chevauchée, et l’incube qui oppresse le thorax en s’y asseyant. Ainsi, le peintre réalise une synthèse des légendes folkloriques.
De manière rationnelle, le cauchemar se définit par des manifestations anxieuses et angoissantes qui survie un rêve pénible et effrayant.
Il y a ainsi une double lecture, Füssli représente l’effet physique et psychique du cauchemar, effrayant et oppressant, comme l’effet provoqué par ce tableau, mais il représente aussi sa symbolique populaire.
Il nous montre le réel et l’irréel, le visible et l’invisible.
Le cauchemar marque une rupture dans l’histoire de l’art, car il représente une idée, plutôt qu’un évènement, un mythe, ou une personne.

The painting shows a woman sleeping in a position that is said to encourage nightmares. She is lying on her back with her head thrown back. An incubus squats on her chest and glares at the viewer while a mare appears between the curtains. The interior is contemporary with the bed and the night table as the only elements that determine the spatio-temporal setting. The architectural aspect is missing and the concept of space is mainly defined by the characters as well as the semblance of movement. This is a closed composition that is centered around the figures that dominate the space which is typical of Fuseli's works.
There is a visible contrast between the vertical position of the horse and the incubus and the horizontal position of the young woman which is indicative of the opposition between the evil forces and the victim.
This painting shows the importance of drawing with emphasis on the linear perspective in Fuseli's style to reveal the force and the direction of movement. The line expresses violence and passion, as seen in the contorted and disproportionately elongated body. It is the line that brings motion and rhythm to the composition, in this case, it is both sinewy and tense.
There is a heavy application of the chiaroscuro technique, used to focus the attention on the reclining female figure. It reinforces the dramatic effect and gives an illusion of depth to the different elements of the painting.

The painting is devoid of realism as "nature puts me out," Fuseli said. The painting relied more on his own vision than the study of nature. He therefore paved the way to the use of subjective themes at the end of the 18th century. In contrast to the "noble simplicity" and the "quiet grandeur" advocated by Winckelmann (whose writings Fuseli translated into English as they both shared a passion for antiquity), he was obsessed by all things titanic, grotesque and monstrous, as evidenced by the twisted silhouette of the young woman with a too stretched-out body, revealing the influence of mannerists artists on Fuseli.
The clothing molds closely to the woman's body, revealing her figure. It is worth noting that Fuseli dissected cadavers to acquire a good knowledge of muscular and anatomical parts.
As for the incubus and the horse, they look like the bulging-eyed, beastly and demonic characters that come straight from the works of William Blake, Fuseli's contemporary.

At the time, popular folk tales like the Ossian poems were a source of fascination among the Pre-Romantic painters. The subject of nightmares, for example, showed their growing interest in fantasy and the unknown, which set itself apart with the absence of religious and literary symbolisms and whose origins were based on folklore and popular belief.
It is important to analyze the evil characters in the painting.
- The incubus is the creature seated atop the chest of the sleeping woman.
Its name came from the Latin inc- (on top of) and -cubare (to lie), meaning to "lie on top of". Fuseli gave a literal interpretation of the word.
The incubus is a fallen angel characterized by lust, who takes possession of the woman's body during a nightmare, which is likened to sleeping with the devil. The image suggests the occurence of erotic dreams, or of a dangerous and viciously evil form of erotism. Moreover, the incubus manifests itself in the form of Kobold, a German mythological creature.
- The mare is a visual word play on "nightmare". Moreover, in European mythology, the horse is either the demon that causes nightmares, or the animal ridden by this demon.
In French, the word "cauchemar" (for nightmare) is derived from the Picardy term "mare", which is actually borrowed from the Dutch and means nightmare. It refers to a malevolent creature that torments and suffocates people in their sleep, which reminds us of the ghost-like quality of the mare that emerges from the curtains like some kind of apparition.
Fuseli also drew his inspiration from Scandinavian legends, like the Mara, a demon that provokes nightmares, portrayed as a feminine creature who forcefully rides on sleeping folk, like it were a diabolical horseback ride. The Mara sits on the chests of its victims, thereby causing this stifling and heavy sensation. These scenes are established in the painting, brought into view by the mare which represents the ride and the incubus who bears his weight on the woman's torso. Fuseli combined references to these folk legends into one scenario.
Logically speaking, a nightmare arouses feelings of fear and dread that comes from having a terrible and frightful dream.
In the painting, Fuseli showed the physical as well as psychological effects of the nightmare; both the frightening and oppressive situations come into play aside from the symbolic representations.
We see the real and unreal, the visible and invisible.

Johann Heinrich Füssli, Portrait de femme au dos du cauchemar

Le cauchemar marque une rupture dans l’histoire de l’art, car il représente une idée, plutôt qu’un évènement, un mythe, ou une personne.
Le cauchemar pourrait être une sublimation des désirs sexuels, avec l’incube comme symbole de la libido masculine, et l’intrusion de la jument comme symbole de l’acte sexuel. Il y a un esprit pervers et malsain dans ce tableau, un érotisme sadique, qui hésite en asservissement et agression ,par cette vision de femme raidie dans les convulsions de l’horreur hystérique.

L’historien d’art H.W. Janson formule en 1863 l’hypothèse selon laquelle le cauchemar serait pour Füssli l’expression d’un amour déçu.
En 1778, lors d’un séjour à Zürich, le peintre rencontre Anna Landolt, nièce de son ami Lavater. Il en tombe fou amoureux, mais son père lui refuse sa main. Cet amour va par la suite virer à une obsession malsaine.
Au dos de la toile, figure un portrait de femme, que Janson identifie comme un portrait d’Anna Landolt. Ainsi, ce tableau serait une forme de persécution, Füssli adresse à son amour contrarié sa rancœur, sa jalousie et son ardeur, le tableau pourrait être vu comme l’expression de son désir refoulé.

Il serait ainsi intéressant de voir ce tableau à travers les apports de la psychanalyse, bien que beaucoup plus tardifs, car le cauchemar apparaît comme une des premières représentations de l’inconscient, bien que le terme n’existe pas à l’époque de Füssli.
Pour Freud, les rêves sont l’expression de l’inconscient. Le cauchemar serait alors une manière choisie par notre inconscient d’exprimer une angoisse profonde et oubliée, ou bien un désir inavouable, que notre inconscient ne pourrait accepter, et qu’il transformerait en l’image terrifiante du cauchemar. Les cauchemars sont donc des représentations des désirs refoulés dans l’inconscient par le moi.
Le cauchemar est une illustration du désir refoulé, il permet de connaître la névrose ou de la créer. Ainsi ce tableau peut être vu comme une représentation des désirs refoulés de Füssli, ou de ceux de la jeune femme allongée. Ce tableau apparaît alors comme une véritable émanation de l’esprit, dans sa part d’ombre, de terreur et de perversion.

Le Cauchemar connaît un grand succès lors de sa présentation à la Royal Academy en 1782, ce qui amènera le peintre à en peindre plusieurs versions, dont peu nous sont parvenues. Le tableau sera par la suite détourné par les caricaturistes, pour une représentation satyrique d’évènements contemporains. Avec le cauchemar, Füssli s’inscrit dans une époque de croyance au surnaturel. Dès 1780 en Europe, le scepticisme des Lumières est dépassé, pour laisser place à une vogue de l’occultisme.
Cependant, le peintre est contre cette croyance. Par ses tableaux, il montre à la haute société que ces esprits ne sont que des chimères de leur imagination égarée. Ce qui pourrait expliquer l’esprit de grotesque présent dans l’œuvre de Füssli.
Par ses figures victimes d’un monde d’épouvante, son esprit gothique, et son exploration de la folie et de l’irrationnel, Füssli préfigure le courant romantique.

The Nightmare symbolizes a break in the history of art, since it represents an idea, rather than an event, a myth or a person.
The Nightmare could also mean a reppression of sexual desires, with the incubus as the symbol of the male libido and the horse's intrusion as the symbol of the sexual act. There is a perverse and twisted mind lurking behind this painting, a sadistic form of eroticism which borders between subjugation and aggression with the image of the woman's stiffened body in the throes of hysterical horror.

In 1863, art historian H.W. Janson theorized that nightmares were an expression of unrequited love for Fuseli.
During a trip to Zurich in 1778, Fuseli met the niece of his physiognomist friend Lavater--Anna Landholt, with whom the painter fell madly in love but whose father refused to marry her off with him. Shortly after, this failed romance led to a sick obssession over his object of desire.
At the back of the canvas was a portrait of a woman that Janson identified as that of Mlle Landholt. The painting would be a form of persecution--Fuseli addressed his broken heart and crushed hopes, his resentment, jealousy and passion. The painting could be seen as an expression of reppressed desires.

It is interesting to look at this painting from a psychoanalytical perspective although this kind of approach had emerged much later. The Nightmare appears to be one of the first to represent the workings of the unconscious mind, even if the term had not existed during Fuseli's time.
For Freud, dreams are the expression of the unconscious. The nightmare would then be a manner chosen by our unconscious to express a deep and long-forgotten anxiety, or an undisclosable desire, that our unconscious would accept and transform its image into a terrifying nightmare. Nightmares are therefore representations of repressed desires of the self's unconscious.
The Nightmare exemplifies hidden longing, it allows the individual to get acquainted with one's neurosis or to create it. The painting can either represent the repressed desires of Fuseli or those of the sleeping woman. It appears to be a true expression of the shadows, terror and perversion of the mind.

The Nightmare attained great success during its presentation to the Royal Academy in 1782, which led the painter to create several versions, of which a few still exist. The painting would then be copied by caricaturists for satirical purposes during contemporary events. With The Nightmare, Fuseli held on to the belief in the supernatural for some time. As early as 1780 in Europe, the skepticism during the Enlightenment was long gone, giving way to the occult trend.
However, the painter was against this practice. Through his paintings, he showed to the high society that these spirits were only figments of their wild imagination. This would explain the grotesque spirit present in Fuseli's work. Through his figures depicting petrified victims, his Gothic mind, and exploration of the crazy and illogical, Fuseli set the romantic wave in motion.

Johann Heinrich Füssli, Le cauchemar quittant la couche de deux jeunes filles endormies, dessin préparatoire (1793).

La thématique du rêve et du cauchemar est primordiale dans le travail de Füssli, il va la représenter souvent durant sa carrière.
Dans Le cauchemar quittant la couche de deux jeunes filles endormies 1793 (Zürich Muraltengut), la femme est aussi victime d’êtres démoniaques. On voit la jument s’enfuir par la fenêtre, ce qui rappelle la chevauchée sauvage, à laquelle est souvent assimilé le cauchemar. Ce tableau pourrait encore être une expression du désir refoulé de Füssli pour la femme, avec la représentation de ces deux corps nus tordus par l’horreur. Chez Füssli, le cauchemar est un véritable source d’érotisme sadique.

The subject of dreams and nightmares is an essential element in Fuseli's body of work and would often follow him during the course of his career.
In The Nightmare Leaving Two Sleeping Women (1793), the female is also the victim of demon creatures. The mare can be seen escaping through the window, again reminiscent of the wild horse ride which is often associated with nightmares. This painting is also another expression of Fuseli's repressed desires for the opposite sex, represented by two nude terror-stricken women. For Fuseli, the nightmare is a veritable source of sadistic erotism.

Johann Heinrich Füssli, Le cauchemar (1790-91).

Aux alentours de 1790-91, il peint une déclinaison du cauchemar, qui est aujourd’hui conservée au Goethe Museum de Francfort. Il inverse la composition, tandis que la terreur est portée à son paroxysme. Les figures sont fantomatiques, ainsi les tons argentés du cheval le renvoient à un spectre. Le corps de la jeune femme est disloqué, presque malmené, tandis que sa jambe relevée rappelle une forme phallique, qui figure le désir torturé du peintre.

Between 1790 and 1791, he painted a variation of The Nightmare which is now housed at the Goethe Museum in Frankfurt. He reversed the composition and emphasized the horrifying aspect. The figures look ghostly and the silvery tones of the horse exude a eerily creepy appearance. The body of the young woman seems dislocated, almost as if it were manhandled while her raised thigh takes a phallic shape, depicting the tormented desire of the painter.


Abildgaard Le cauchemar (1800).

Le cauchemar a été une source d’inspiration pour le cercle de Füssli,
Ainsi Albidgaard représente en 1800 son propre cauchemar, il ne garde pas la jument, mais reprend l’incube assis sur la jeune femme endormie. C’est une vision plus sage, moins violente que celle de Füssli.


The Nightmare was a source of inspiration to Fuseli's circle of friends. Among them was Abildgaard who created his own nightmare interpretation in 1800. He did not include the mare though he did recapture the incubus sitting on the sleeping woman. It was a more subdued vision, and less violent than Fuseli's.


Dali, Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une pomme grenade une seconde vanat l'éveil (1944).

La représentation de l’inconscient, et du rêve ou du cauchemar trouvera son accomplissement dans le courant surréaliste, à l’image de Dali, dans Le rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme grenade une seconde avant l’éveil. (1944). On y retrouve notamment la figure de la jeune femme allongée, ici nue, presque offerte, en proie à des angoisses, symbolisées par des êtres terrifiants.

The representation of the unconscious and dreams or nightmares would be found in surrealist works like in Dali's Dream Caused by the Flight of a Bee around a Pomegranate a Second Before Awakening (1944). The image of the young woman's naked supine body, as if it were being offered and racked by anxiety over the threatening creatures around her.

17 commentaires:

Na a dit…

Passionnant !
Merci beaucoup, c'est vraiment interessant.

The Voguette a dit…

J'adore Dali!!! Et le repetition de l'image est interessant.

xox.
The Voguette

Princesse Audrey a dit…

Il y a à Toulouse, au musée des Augustins que j'adore, la sculpture inspirée du cauchemar, de Füssli. Elle est magnifique.

lovintrash a dit…

dans le fond, tous nous avons les mêmes cauchemars.

très intéressant...

lo
www.lovintrash.blogspot.com

Anonyme a dit…

you may also talk about the laudanum flask on the table.
otherwise, thanks for this!

Lauren a dit…

i love that your blog combines both fashion and art history. my two favorite things! :)

Melanpyge a dit…

Un ajout bibliographique sur le sujet qui ne manquera pas de vous intéresser si vous ne le connaissez pas déjà: "De la démonialité et des animaux incubes et succubes" écrit par l'inquisiteur Ludovico Maria Sinistrari qui fournit de précieuses informations sur ces êtres.

SOS! a dit…

I was actually just reading about Dali's work and this painting. It's so interesting.
xx-LJ from SOS!

Léo a dit…

Encore une fois j'apprends plein de choses ...
Je connaissais que le second Cauchemar de Füssli, avec la jument vaporeuse.

"le mot cauchemar vient du terme picard « mare »" ...
Hehehe comme quoi le picard ch'est bien aussi hein !

Je prends toujours peur quand tes articles rejoignent mes craintes actuelles...
Mais moi aussi je suis névrosé, et paranoïaque en prime.

Caviargirl a dit…

À mon avis c'est "El sueño de la razón produce monstruos" de Goya l'une des oeuvres que mieux répresente le cauchemar. Très beau vôtre post.

Elo a dit…

Merci beaucoup, beaucoup pour cet article. Ces oeuvres m'ont toujours beaucoup fascinée, et c'est marrant de voir à quel point la psychanalyse prend tout son sens quand on les regarde, haha... Comme quoi, Freud avait ses précurseurs.
Le surréalisme devient sans aucun doute l'apogée de cette vision cauchemardesque des rêves, avec presque du non-sens en détournant les visions originelles du cauchemar, pour en faire quelque chose de complètement fantasque et surréaliste - la définition même du rêve en général, à mon avis.

Jules a dit…

Very art1 I like those paintings.Thanks for sharing those amazing art.=) Hope to see more from you.=)

A Writers Den

The Brown Mestizo

laura a dit…

you have such an incredible knowledge of art, it's truely inspiring. I especially love the third and the Dali.

Unknown a dit…

is that the devil called nightmare?
i've been through that experience though! not the rape of course, but the fact that u're conscious but u can't even move!!!

http://takeyoureyesoffme.blogspot.com/

Sylvie a dit…

Oh, Fuseli is one of my favourite artists! The Nightmare is such an emotive painting. I love how your blog combines art with fashion...and classic art, too.

chromium dumb belle a dit…

gorgeous...you and the blog...and this post... was lovely to read...x

Rich Hippie a dit…

Thank you for introducing me to fuseli, I simply adore his work which may have a link to my deep fasinations with incubuses?
Do you know of any artist which focuses mainly on painting visions of incubuses?