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Megaban

vendredi 31 octobre 2008

Les boyaux de la Vanité

"Arrete !
C'est ici l'empire de la mort."






lundi 27 octobre 2008

Le Musée de la Vie Romantique

Auguste Legras Les litanies de la Vierge


Le Musée de la Vie Romantique est un de mes lieux parisiens de prédilection. Situé rue Chaptal, il se trouve dans l'ancien quartier de la "Nouvelle-Athènes", quartier témoin d'effusions artistiques au début du 19ème siècle, qui donnèrent naissance au courant romantique.
Ce musée se trouve installé dans l'ancien atelier du peintre Ary Scheffer, figure de proue de l'école romantique, qui fut professeur de dessin des enfants du Duc d'Orléans ( dont Marie d'Orléans).
Le peintre y avait installé deux ateliers, le premier pour à ses peintures, tandis que le deuxième etait destiné aux réceptions. En effet, l'atelier de la rue Chaptal était au 19ème siècle le théâtre de nombreuses et importantes rencontres artistiques. On pouvait y croiser Delacroix, Chopin, ou encore George Sand, pour laquelle est dédié le premier étage du musée, avec une sélection émouvante d'effets personnels et d'oeuvres d'arts.J'affectionne particulièrement ce lieu, pour ses charmantes pièces a l'atmosphère feutrée, son jardin romantique dévoré par la glycine, et surtout pour les oeuvres mélancoliques d'Ary Scheffer, dont je reparlerais prochainement. C'est un lieu paisible et sans prétention, qui me donne l'impression de remonter le temps.
De plus l'un des pavillons acceuille régulièrement des expositions temporaires, l'année dernière une très belle retrospective de Jean-Jacques Henner y était presentée.

The Museum of Romantic Life (Le Musée de la Vie Romantique) is one of my favorite spots in Paris. It is located at 16 rue Chantal in the ancient quarter of New Athens, the seat of artistic expression at the turn of the 19th century which gave rise to the Romantic movement. This museum was once the house and studio of Ary Scheffer, a prominent figure of the Romantic period who taught art to the Duke of Orléans' children, including Marie of Orléans.There, the painter installed two studios. The first one became a gallery of his paintings. The second one became the centerstage of many important and artistic receptions where artists such as Delacroix, Chopin as well as the novelist George Sand gathered. Nowadays, the ground floor of the museum is dedicated to Sand and showcases a poignant selection of her personal belongings and artworks. I'm especially fond of this place for its charming rooms with a gauzy atmosphere, its romantic garden covered in wisteria and above all, the melancholic works of Ary Scheffer whom I will write about next time. It's a very peaceful and unpretentious place which gives me the impression of going back in time. What's more, one of its pavillions regularly holds temporary exhibits like last year's very beautiful art retrospective displaying the work of Jean-Jacques Henner.


Le salon de George Sand

Ary Scheffer Marguerite au rouet


Effets personnels de George Sand

Oeuvres de George Sand

Ary Scheffer La princesse de Joinville

jeudi 23 octobre 2008

Early Winter part II




Photos de Garance Doré

samedi 18 octobre 2008

L'accordéoniste

"La fille de joie est seule
Au coin de la rue là-bas
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas

Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieux tous les beaux rêves
Sa vie, elle est foutue

Pourtant ses jambes tristes
L'emmènent au boui-boui
Où y a un autre artiste
Qui joue toute la nuit

Elle écoute la java
Elle entend la java
Elle a fermé les yeux
Ses doigts secs et nerveux ...

Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de gueuler
C'est physique"

Edith Piaf
Photos de Gregoire Louis

mardi 14 octobre 2008

Passions obscures.

Johan Heinrich Füssli, Lady Macbeth somnambule (1781-84)
Johan Heinrich Füssli (Henry Fuseli), Lady Macbeth Sleepwalking (1781-84)

"Venez, esprits qui excitez les pensées de mort; ôtez-moi mon sexe, et remplissez-moi tout entière de la plus implacable cruauté. Endurcissez mon sang; fermez tout accès, tout passage aux remords; et que la pitié, par ses repentirs, n'ébranle pas mon cruel projet, et ne mette pas de trève entre la pensée et l'action. Venez dans mon sein de femme changer le lait en fiel, ministres du meurtre, où que vous soyez, invisibles substances qui veillez aux malheurs des hommes ! Viens, épaisse nuit, revêts-toi des plus noires fumées de l'enfer, afin que mon couteau effilé ne voie pas la blessure qu'il fait, et de peur que le ciel ne regarde à travers le rideau de l'osbcurité et ne crie: Arrête, arrête ! "
William Shakespeare Macbeth

"Come all you spirits
That tend on mortal thoughts, unsex me here:
And fill me, from the crown to th' toe, top-full
Of direst cruelty; make thick my blood,
Stop up the access and passage to remorse,
That no compunctious visitings of nature
Shake my fell purpose, nor keep peace between
The effect and it.
Come to my woman's breasts,
And take my milk for gall, you murthering ministers,
Wherever in your sightless substances
You wait on nature's mischief.
Come, thick night!And pall thee in the dunnest smoke of hell,
That my keen knife see not the wound it makes,
Nor heav'n peep through the blanket of the dark,
To cry, hold, hold!"
Macbeth, William Shakespeare


Personne ne pouvait mieux représenter Lady Macbeth que le sombre Füssli ( dont on connaît le célèbre Cauchemar. ) Les passions exacerbées, la cruauté et l'insanité se retrouvent dans cette figure dramatique, flambeau à la main. L'héroïne de Shakespeare, est habitée par une fureur malsaine, une ambition dévorante, elle aspire au sang. Figure de force, elle cherche a dépasser sa féminité, et domine totalement son mari, jusqu'a le pousser au meurtre de Duncan. Cependant, l'intrépide Lady Macbeth se voie vite devorée par le remords, le terrible sang-froid se mue en folie. C'est maintenant le sang qui l'effraie, son apparente force laisse place a une terreur ardente.Terrifiée par l'horreur de son action, elle erre la nuit dans le couloirs du chateau, persuadée de voir le sang du crime sur ses mains.
No other artist could best represent Lady Macbeth than the somber Füssli (famously known for his painting that sparked a lot of controversy, The Nightmare). Intense passion, cruelty and madness are the powerful forces unleashed by this dramatic figure holding a lighted candle in her hand. Shakespeare's heroine -- consumed by wicked fury and devoured by ambition -- wishes for bloodshed. Strong-willed and ruthless, she seeks to overcome her femininity and exercise power over her husband until it leads him to murder Duncan, the king of Scotland. However, the intrepid Lady Macbeth is later on plagued by her conscience. The unbearable guilt shatters her cold-hearted exterior and drives her into fits of insanity. The blood she has spilled now haunts her and gives rise to feelings of fear and terror that refuse to go away. She wanders through the castle at night, reliving the horrors of her crime and believing that she can see, even smell, the dead king's blood.

Lady Macbeth possède la pyschologie la plus intéressante de l'univers shakespearien, elle symbolise les sombres pulsions de l'homme, poussées a leur paroxysme. C'est un personnage bipolaire fascinant, qui oscille entre différentes passions, aveuglée par par le désir de sang, ou dominée par l'angoisse de la faute.
Lady Macbeth is the most intriguing and complex personality in the Shakespearean world. She symbolizes the dark side of man that breaks out and pushes him over the edge. She's a fascinating bipolar character who swings back and forth between conflictiong emotions; she's blinded by a thirst for blood and ambition yet she finds herself racked with guilt over her wrongdoings.

La scène de somnambulisme apparaît comme le moment le plus dramatique de la pièce. On entrevoit le vrai caractère de Lady Macbeth, qui s'oppose totalement a au personnage que l'on a pu voir auparavant. Si elle tente de défier les esprits, elle n'en est pas moins humaine, et la punition est fatale.
The sleepwalking scene appears as the most dramatic moment of the play. We get a glimpse of the real nature of Lady Macbeth which runs contrary to the malevolent character that she displays in the beginning. She dares to fight her demons, denying the heavy weight of her sin, yet she fails and pays the price for it. She's human, after all, vulnerable and fragile. Her own humanity becomes a weakness and destroys her in the end.

La peinture de Füssli exalte cette insanité dévorante. Le regard perdu et effrayé, elle s'élance dans le vide, a la recherche d'une aide inexistante. Le caractère dramatique de la scène est mis en valeur par le profond clair-obscur, et souligne la violence de sa folie. Fussli apporte une dimension presque fantastique, en présentant une scène cauchemardesque, Lady Macbeth apparait comme un revenant. On retrouve ce coté fantastique dans une autre oeuvre de Füssli, Lady Macbeth aux poignards.
Ici, les époux Macbeth deviennent apparitions fantomatiques, et semblent sortis d'un mauvais rêve. Ce tableau apparaît comme une annonce de la fatalité à venir, il préfigure Lady Macbeth errant comme un revenant tourmenté.
Füssli's painting calls attention to this overwhelming madness. With a terrified and bewildered look in her eyes, she flings herself into the void in desperate need of help that she can never find. The image of the unfolding drama is emphasized through the use of bold contrasts between light and shade (the chiaroscuro effect) in order to reveal the violent nature of her own madness. Füssli adds a quite fantastic dimension by creating a nightmarish intensity to the painting -- Lady Macbeth appears like she's come back from the dead. Again, he displays his own brand of macabre genius in another work, Lady Macbeth Seizing The Daggers. Here, the doomed couple becomes ghostly apparitions and appears to emerge from a bad dream. The painting seems to deliver a death blow, ominously predicting their tragic end and foreshadowing Lady Macbeth drifting like a ghost tormented by a gruesome crime that cannot be undone.

Johann Heinrich Füssli Lady Macbeth aux poignards (1812)

jeudi 2 octobre 2008

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By Craig, from Altamira NYC

mercredi 1 octobre 2008

The river

By Craig from Altamira Nyc